"Mes 2 fils sont en maternel, le petit ne lâche jamais le grand, qui se sacrifie pour lui"
- Amandine Colomer
- 14 août 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 déc. 2024

Il arrive souvent que les fratries aient du mal à se séparer lorsqu'ils sont dans un environnement nouveau, en restant collés ça les rassure et leur permet de conserver une forme de contrôle sur les évènements.
Cependant, quand l'un des deux a besoin de plus de liberté, l'équilibre est rompu. Le plus jeune a du mal à se faire aux changements, il cherche un repère et s'accroche irrévocablement à son frère qu'il colle dès que possible. Quand ils doivent retourner dans leur classe respectives, c'est la crise de larmes.
Pour le plus grand, c'est une forme de responsabilité, il se sent obligé de gérer les craintes du quotidien. Il prend le temps de le retrouver sur les temps de récréation ou de rassemblement collectif, de lui faire des câlins, de lui parler et de le rassurer. Des temps sur lesquels il pourrait aller jouer avec ses amis sans autres contraintes, mais il est soumis à une petite part de culpabilité qui l'oblige à rester près de son frère.
Même si l'idée que des frères se soutiennent l'un et l'autre est agréable, cette relation peut générer un sentiment d'agacement pour le plus âgé. Une responsabilité trop lourd à porter qui l'oblige à garder son rôle de grand frère sans moment de lâcher-prise.
Comment les aider à mieux profiter de leurs journées ?
Pour le plus jeune, il est essentiel de lui trouver de nouveaux repères. On pourrait lui accroder de garder son doudou dans les moments où il se sent seul, on pourrait lui présenter un autre enfant timide, en lui expliquant qu'il ressent la même chose et que l'un et l'autre peuvent rester jouer sur le même banc. S'il ressent encore le manque de son frère, on lui propose de réaliser un dessin ou une activité pour lui, en lui rappelant qu'il est tout près et qu'on va pouvoir lui donner tout à l'heure.
On pourrait bien sur le féciliter chaudement pour les premiers signes d'autonomie, même s'il ne fait rien de particulier, le simple fait d'avoir parlé à un autre enfant ou de s'être assis ailleurs, etc. Cela le motiverait à continuer dans cette voie.
Et puis bien sur, c'est aussi le moment de déculpabiliser le plus grand. De lui dire qu'il est un frère formidable mais que ce n'est pas de sa faute si le petit pleure dès qu'on les sépare. Qu'il peut faire sa vie et revenir faire coucou quand il veut pour montrer qu'il est là mais qu'il a le droit d'avoir une vie sociale en dehors de sa famille.
Amandine Colomer, conseillère familiale
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